Emmanuel Freund, de l’ombre à la lumière

L’un des heureux cofondateurs de Blade et du Shadow, le PC dans le cloud, n’est pas connu pour avoir sa langue dans sa poche. Nouveaux projets, entrepreneuriat, nouvelles fonctionnalités, il revient sur une histoire déjà riche en succès.

Comment s’est passé le lancement du Shadow depuis les premières présentations ?

Nous avons ouvert les ventes le 30 novembre dernier et nous sommes aujourd’hui à plus 25 000 utilisateurs. Bref, sur le mois de décembre, nous avons plus vendu qu’HP, Asus, Dell en France. Nous avons mis des objectifs ambitieux sur la fin de l’année 2018 avec une volonté d’atteindre les 100 000 abonnés mais je suis plutôt confiant.

Nous venons de lancer l’Angleterre il y a plus d’un mois et nous ouvrons l’Allemagne avant de lancer les États-Unis cette année entre juin et octobre (un bureau à Palo Alto a ouvert avec une dizaine de personnes, et 4 à 6 datacenters seront ouverts avec notre partenaire Equinix).

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Ouverture de l’offre aux États-Unis puis dans d’autres pays, disponibilité prochaine sur iOS, nouvelles fonctionnalités, 2018 sera l’année du Shadow.
Ouverture de l’offre aux États-Unis puis dans d’autres pays, disponibilité prochaine sur iOS, nouvelles fonctionnalités, 2018 sera l’année du Shadow.

Le Shadow est très puissant et s’il a été lancé dans une optique gaming, est-ce que vos abonnés l’utilisent pour d’autres emplois ?

En effet, les utilisations ont beaucoup évolué. Au début, les 1 000 premiers clients étaient plutôt des techno-lovers, des geeks qui trouvaient le produit cool et qui l’utilisaient plus comme un add-on, un objet ludique. Juste après, nous avons eu une grosse vague de hardcore gamers entre 15 et 25 ans qui étaient trop contents d’avoir un ordinateur surpuissant pour 30 €. Au début, nous avions donc des gens plutôt patients, qui bidouillaient avec l’ordi, qui ont été suivis par des gens ultra exigeants qui ne nous laissaient rien passer.

Et enfin, des abonnés aux besoins un peu plus larges qui pouvaient aussi bien l’utiliser pour jouer que pour travailler, notamment pour faire des tâches gourmandes en ressources comme de la retouche photo, du montage vidéo, etc. Aujourd’hui, environ 75 % de nos utilisateurs sont là pour le jeu, tandis que les autres 25 % sont plus intéressés par la puissance d’un ordinateur à bas prix et utilisent donc le Shadow comme un ordinateur classique, afin de réaliser des tâches qu’il ne pourrait pas faire sur leur ordinateur personnel.

« Nous avons 9 mois à 1 an d’avance technologique sur nos concurrents. »

Quelles sont les évolutions prévues pour cette année ?

En l’espace d’un an et demi, nous avons prouvé qu’un ordinateur dans le cloud pouvait être aussi performant qu’un ordinateur local, ce qui n’avait jamais été fait. Beaucoup de startups ainsi que les GAFA s’intéressent aujourd’hui à ce type de technologie. Nous avons 9 mois à 1 an d’avance technologique, une trésorerie suffisante et nous devons maintenir un gap technologique important par rapport à nos concurrents. Sans rentrer trop dans le secret, nous regardons avec intérêt tout ce qui touche au coworking.

Plusieurs datacenters seront ouverts cette année.
Plusieurs datacenters seront ouverts cette année.

Puisque l’ordinateur n’est pas chez vous, vous pouvez facilement partager l’ordinateur avec qui vous voulez et travailler à plusieurs en même temps sur l’ordinateur. Pareil pour le gaming, cela permettrait à du jeu en équipe différent où chacun pourrait voir ce que tu es en train de regarder, de jouer à des jeux sur le même ordinateur. Et bien sûr, nous travaillons sur la VR.

« Le Shadow n’est pas seulement réservé aux hardcore gamers. »

Et du côté des offres ?
Nous travaillons sur des offres modulables. Par exemple, si vous avez besoin de plus de puissance, vous auriez la possibilité d’en rajouter pendant un mois. Puis si vous partez en vacances, vous reviendrez à une offre de base. Mais pour l’instant rien n’est définitif.

Comment gère-t-on une telle croissance ?
C’est compliqué. Nous avons changé en profondeur les process de recrutement pour ne pas répéter nos erreurs. L’engagement et le plaisir des personnes qui travaillent avec nous doivent rester identiques.

Pour découvrir l’offre Shadow

https://shadow.tech/frfr

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